Georges Contogeorgis
La démocratie comme liberté. Démocratie et représentation
Prologue : initiation à mon argumentation sur l’irrationnel de la modernité qui fait de sa réalité des concepts universels au lieu de soumettre l’époque moderne à des concepts universels. Ce qu'elle n’a pu faire et elle est piégée par sa certitude de supériorité globale vis a vis du passé anthropocentrique, qui est en l’occurrence le cosmosystème hellénique. J’annonce que dans le livre je suis continuellement en débat avec le raisonnement de la modernité que je la saisis comme très arriérée; je la situe au stade primaire de l’évolution anthropocentrique, à savoir de sa fondation en cosmosystème.
Introduction : La question gnoséologique et méthodologique de ma démarche. Précision des concepts, tels que la liberté, le droit, le pouvoir, la puissance etc., ainsi que des relations comme propriété et système qui font partie de ma problématique dans le livre.
1ere Partie
Les fondements de la typologie politique: Politique, propriété, liberté, égalité. Distinction entre puissance, pouvoir et liberté. L’enjeu du libéralisme et du socialisme. Egalité et justice comme serviteurs de la liberté et donc dépendance de leur contenu de l’évolution du contenu de la liberté.
Pouvoir politique versus liberté politique, légitimité du système et démocratie. Sur la confusion qui a conduit à la distinction entre la liberté des modernes et des anciens. L’homme nouveau qui est déjà très ancien, se retrouvant à l’époque de Dracon et de Solon. L’homme nouveau est un être libre individuellement mais sujerain a l’État/système.
La typologie politique des modernes correspond à une simple morphologie sous l’angle de la conceptualisation cosmosystémique.
La division du travail social et les théories de la complexité sont autant des arguments qui prouvent que les sociétés ne sont pas mûres pour saisir les phénomènes. Les phénomènes apparaissent complexes car leur phase anthropocentrique est primaire. Le passage à la démocratie supprime aussi bien la division du travail social –qui produit des dépendances- que l’idée de la complexité.
Le statocentrisme est une phase et non une organisation définitive du monde. Il est suivi par la période œcuménique.
L’enjeu de la démocratie dans la cité et dans l’État nation. Ce qui a fait passer des systèmes à pouvoir dans la cité -laquelle malgré sa petite échelle n’a pas toujours été démocratique-, à la démocratie. Et pourquoi, les sociétés à grande échelle ne sont pas parvenues à accéder à la démocratie. J’explique que ce n’est pas l’échelle en tant que telle mais le stade primaire des sociétés modernes dans le cadre du cosmosystème anthropocentrique à grande échelle.
La problématique de base : propriété et système économique et politique. Leur relation avec la liberté. Eclairsisement des concepts. La modernité se caractérise par l’effort de réconcilier le système despotique –l’identification du système avec la propriété- avec une société qui jouit déjà de la liberté individuelle.
Présentation des stades de développement anthropocentrique: première phase celle de la propriété/système intégral qui correspond à la liberté individuelle; dernière phase, celle qui correspond à la dissociation du système de la propriété qui aboutit à la liberté globale (individuelle, sociale et politique). Définition de la liberté comme autonomie et donc mise au point de la confusion de la modernité qui en dehors de la liberté individuelle les libertés sociopolitiques sont définies en termes de droit. Les deux versions de la dissociation du citoyen du système/propriété : dans l’une c’est le citoyen qui se retire du système/propriété, dans l’autre c’est le système qui se dissocie de la propriété…
2ème partie :
Démocratie et représentation dans le cosmosystème hellénique.
Examen de l’évolution des systèmes politiques dans la cité État depuis la période despotique jusqu’à la démocratie en passant des systèmes pré représentatifs et représentatifs. Mise à jour de la problématique sur le salariat politique, qui est la redistribution de la plus value économique par le travail politique. Une approche de l’esclavage en termes de travail-marchandise issue des émigrés économiques. Recherches sur les causes profondes de l’évolution socio-économique et politique ainsi que sur la différence entre la politique interne à la cité et inter-cités qui est jusqu'à la fin conçue comme puissance. La dialectique de cette différence entre politique comme puissance, comme pouvoir, comme liberté ou autrement de l’État puissance, État pouvoir et société politique. Les relations de puissance entre cités et l’enjeu qui sépare le travail économique et le travail politique. Définition de la scholé/loisir non comme inaction/oisiveté mais comme égale du travail politique.
Ensuite j’examine la démocratie et la représentation dans le cadre de la période œcuménique du cosmosystème hellénique. Remarques : ce stade arrive jusqu’au 19eme siècle, et c’est par la transmission de ses paramètres dans l’occident européen que s’effectue la Renaissance. La commune de l’Occident est le commun/cité établit dans le domaine féodal à l’exception de l’Italie ou se développe comme cité. Hypothèse de base : malgré ce qu’on croit généralement, Byzance s’inscrit en voie directe dans le cosmosystème hellénique, il est fondé en termes anthropocentriques sur la base de la cité et en plus partout dans les cités on rencontre les systèmes de la période statocentrique (dès avant le 4eme siècle): la démocratie, l’oligarchie, la représentation, la pré-représentation etc. Même approche pour la période ottomane: là, la démocratie présente des parentés homothétiques avec la période statocentrique. Le chapitre y correspondant examine Athènes dans la période ottomane.
3eme partie
Y est examinée la question du passage du monde moderne du cosmosystème despotique au cosmosystème anthropocentrique, à commencer par l’Europe occidentale. D’abord, je précise son stade/caractère actuel qui est jugé comme représentant la première phase dans le processus de la construction anthropocentrique. Ensuite, j’examine l’Europe comme zone vitale du cosmosystème hellénique et je propose une explication de la distinction entre Occident et Orient européen. Enfin, je propose une explication du monde planétaire en termes de cosmosystème anthropocentrique global : comment et pourquoi le cosmosystème hellénique n’a pu devenir planétaire tandis que le cosmosystème moderne l’a réussit ?
Ensuite j’examine le rapport entre citoyenneté et système politique dans les systèmes occidentaux, les limites du concept de participation et la contestation de la participation grégaire au profit de l’individualité politique. Il établit donc une autre définition de l’individualité qui dépasse les limites modernes, car elle introduit aussi la dimension sociale et politique de la liberté.
La deuxième sous partie est consacrée à la nature du cosmosystème moderne, à commencer par son établissement au niveau planétaire, le système communicationnel, les différences de nature entre le centre et la périphérie etc. Dans ce même cadre j’examine la relation entre évolution capitale et travail, ainsi que entre ceux-ci et le système politique. Le caractère de la société de travail comme composante du système qui appartient au propriétaire, en passant pour une fois de plus par la remarque que la dissociation du citoyen ou du système de la propriété ne signifie pas la suppression de la propriété mais la reconstitution des ses rapports avec les fondements de la liberté.
4ème partie. .Une série des questions particulières arrive par la suite : Les identités s’examinent sous l’angle de la liberté, la relation entre identité nationale, identité collectives, et typologie de la citoyenneté, ainsi que leurs relations avec les patriotismes idéologiques y compris partisanes.
Y est ajoutée la question de la religion et des institutions ecclésiastiques, en suggérant une approche de la relation entre église et État, qui se situe à l’opposé des croyances modernes, étant considérées comme profondément proto-anthropocentriques.
4eme Partie:
Enfin, on arrive à l’examen de ce qui est la caractéristique du système moderne : sa nature pré-représentative. Je donne quelques exemples, tels que le concept de pluralisme, de la gouvernance, des approches des medias ainsi que de la partitocratie.
Ainsi, les deux derniers chapitres sont consacrés aux points clés du système moderne : la question de la justice et la corruption.
L’approche des ces phénomènes comme beaucoup d’autres est
faite en termes comparatifs avec les hypothèses de la globalité anthropocentriques, en montrant donc comment ils se manifestent dans chaque stade: démocratique, pré-représentatif, représentatif….
Épilogue: L’épilogue est consacré à la perspective qui passe nécessairement par une comparaison avec la démarche cosmosystémique globale. Cette démarche couvre l’ensemble de l’ouvrage mais ici la question se précise à ce qu’on peut tirer comme connaissance pour en arriver à l’élaboration d’une problématique sur la perspective du monde moderne.
En somme je pourrais dire que la contribution de ce livre consiste à proposer une re-conceptualisation de l’arsenal gnoséologique et méthodologique de la modernité en suggérant en plus une périodisation de l’histoire et du phénomène socio-économique et politique entièrement nouvelle. Ce qui fait d’ailleurs sa difficulté. Cette remarque ne constitue pas une évaluation axiologique de mon argument mais une constatation réelle qui laisse aux autres à en juger la qualité.
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